Un soir, un autre...
Un soir, un autre,
Et puis dix ans…
Pourtant, tout est bien comme avant :
La musique
Et la couleur de mes mains.
Je les posais sur ton visage pour saisir
Tes rêves et tes désirs,
Ta clarté, d’où naissaient les miens.
Je les pose sur mon visage pour tenir
Mon nez, mes yeux, mes souvenirs :
Ton parfum, tes traits
Et ta bouche…
Un soir, un autre,
Et puis dix ans…
Et rien n’est plus comme avant
(Sauf la musique) :
Par toi j’ai grandi.
Ce corps fragile s’est éveillé,
S’est pris au jeu d’espérer
Et de tant croire en lui
Qu’il a osé se donner.
Ce corps perdu et sans sommeil
Se sent si peu maintenant sans elle,
Sans rire, sans jour, sans futur,
Les yeux clos.
J'avais déjà présenté ce dessin ici, mais j'ai voulu le réutiliser pour illustrer ce poème, parce que les deux (l'image et le texte) ont été inspirés par la même personne à dix ou douze ans d'intervalle. C'est d'ailleurs une personne dont le nom est cité sur ce blog.
Il y avait aussi une musique avec ce texte, comme pour beaucoup d'autres (tel que "Petite Fille Secrète", par exemple). Mais il y a encore du boulot pour rendre ces musiques présentables.