Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Sébastien Fritsch, Ecrivain
9 juillet 2008

Oublier

Puisqu'il faut oublier, pourrai-je au moins choisir ?

Je garderai d'abord
Ce tout premier baiser au goût d'étonnement.
Je lui joindrai,
Compagnie silencieuse,
Le dernier, tout dernier, fragile fleur coupée.

Tout autour, j'ouvrirai une vieille musique,
Populaire et poignante,
Qui tournera sans cesse,
Ravivant de vieux rêves,
Des souvenirs d'enfance,
Et mes premières larmes.

Je retiendrai aussi,
Si je le peux encore,
Un jasmin,
un goût de chocolat,
Le doux velours fuyant d'un souffle d'air, l'été,
Et l'ocre lumineux d'une terre lointaine.

Ils m'aideront peut-être,
En rassurant mes sens,
A oublier la suite.
Oublier
La Zubia, Andalousie, avril 2008

Publicité
Commentaires
S
@ Caro_carito : toute défense est la bonne, si c'est celle qui te convient.
Répondre
C
Peut-être parce que j'ai eu des peurs réelles côté santé, je ne les "pense" pas à l'avance,je mobiliserai mes forces au moment opportun. C'est une défense sans doute mais je n'ai pas trouvé mieux.<br /> <br /> Dans la mythologie grecque, enfin une version de la boîte de Pandore (je l'avais mentionné dans les défis du samedi en comm) le mal qui reste au fond de la boîte ce n'est pas l'espérance c'est la peur des maux. les dieux dans leur malédiction nous auraient épargner le pire d'entre eux...
Répondre
S
@ Caro_carito : cette douceur peut-elle faire oublier cette peur ? <br /> Merci de ton commentaire.
Répondre
C
Il est très beau ton poème. Douceur et cette peur tapie de l'oubli, de la perte de soi.
Répondre
S
@ Cloudy, voilà un "passage nuageux" bien agréable ! Bienvenue et merci pour ton commentaire.
Répondre
Publicité
Derniers commentaires
Publicité