9 juillet 2008
Oublier
Puisqu'il faut oublier, pourrai-je au moins choisir ?
Je garderai d'abord
Ce tout premier baiser au goût d'étonnement.
Je lui joindrai,
Compagnie silencieuse,
Le dernier, tout dernier, fragile fleur coupée.
Tout autour, j'ouvrirai une vieille musique,
Populaire et poignante,
Qui tournera sans cesse,
Ravivant de vieux rêves,
Des souvenirs d'enfance,
Et mes premières larmes.
Je retiendrai aussi,
Si je le peux encore,
Un jasmin,
un goût de chocolat,
Le doux velours fuyant d'un souffle d'air, l'été,
Et l'ocre lumineux d'une terre lointaine.
Ils m'aideront peut-être,
En rassurant mes sens,
A oublier la suite.
La Zubia, Andalousie, avril 2008
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