Rutherford, 1912... et l'aventure de la quête documentaire !
C'est une étape (une de plus, comme chaque page, en fait), qui me rapproche de la fin de cette deuxième période (1907-1915) ; il ne faut pas pour autant baisser les bras. La route est longue, ardue... mais tellement passionnante !
Bon, revenons-en aux chiffres : sachant que le premier tome comptait 360 pages, et que je projette de clore cette deuxième partie en janvier 1915, il me reste donc un peu plus de deux années à "traiter" et quelques dizaines de pages à rédiger. Et une fois arrivé en 1915... il restera à continuer jusqu'en 1937 (voire au-delà). Ensuite, évidemment, ce sera relecture, réécriture, simplification, suppression de certaines parties, complément pour d'autres qui pourraient s'avérer trop légères ou obscures.
A propos de sources, je vous présente la partie "réelle" de celles que j'utilise. Sur la première image ci-dessous, le livre de Wilson est celui qui est ouvert sur le dessus du "tas". Sur la deuxième image... je vous laisse deviner où il se trouve.
Très riche, cette biographie n'est cependant pas la seule qui m'apporte des informations. Tout aussi détaillée, Rutherford, Scientist Supreme, de John Alexander Campbell m'a également énormément servi, surtout pour approfondir la jeunesse de Rutherford et en savoir plus à propos des personnes qu'il a connu en Nouvelle-Zélande et qui ont été à l'origine de son parcours.
Le fait est que John Campbell enseignait la physique dans l'Université de Canterbury à Christchurch, celle-là même qu'a fréquentée notre cher Ernie.
John Campbell est désormais retraité, mais toujours actif pour faire connaitre son illustre compatriote, comme en témoigne son site très complet, rutherford.org.nz. J'y ai retrouvé des compléments forts utiles par rapport au livre.
Parmi les autres ouvrages qui m'ont apporté beaucoup, je me dois de citer la première biographie officielle de Rutherford, parue deux ans après sa mort.
Rédigé par son ami Arthur Stewart Eve, avec qui il avait travaillé à Montréal, ce livre a la particularité de reprendre des lettres écrites par Rutherford et certaines réponses de ses correspondants.
Autre particularité qui compte beaucoup pour moi : l'exemplaire que j'ai acheté porte un tampon de la Bibliothèque de luniversité de Reading qui indique qu'il a été acheté en février 1940. Il est donc tout à fait logique de penser qu'il s'agit d'un spécimen original, correspondant à la première édition. Sans être fétichiste, je dois dire que cela me fait bizarre de posséder ce livre qui a plus de 80 ans et a été vu et corrigé par Arthur Eve lui-même... et May Rutherford, la veuve d'Ernest (qui a quand même dû veiller à éviter les passages qui ne lui plaisait pas).
Et puisque j'aborde mes sources virtuelles, il me faut mentionner ici les archives journalistiques disponibles en lignes. Outre les mentions qui peuvent être faites de manifestations ou de découvertes scientifique, sans parler des évènements politiques ou sociaux de l'époque, j'y ai aussi découvert des noms de bateaux empruntés par tel ou tel personnages (les listes d'embarquement étaient notamment très fréquentes dans les journaux néo-zélandais), ainsi que des détails sur le temps qu'il faisait tel ou tel jour (voir exemple à la fin de ce post).
Voilà les principaux sites proposant (gratuitement) des numérisations de journaux anciens que j'ai consultés :
Nouvelle-Zélande : Papers Past
Québec : Banq (Bibliothèque et Archives Nationales du Québec)
Belgique : BelgicaPress
A côté de cela, de nombreuses données issues des recensement ou des registres d'état civil m'ont bien aidé. On en trouve sur le site Bibliothèque et Archives Canada, dans les archives numérisées de la ville de Paris (j'y ai par exemple consulté les actes de naissance d'Irène Curie et de sa soeur Eve), sur FindMyPast (l'accès gratuit permet de voir des informations limitées, mais qui peuvent suffire dans certains cas), ou encore Findagrave.
Je ne peux évidemment pas tout citer : je ne les ai pas compté, mais je pense que je dois avoir quelques centaines de sources différentes.
Une fois lu, analysé, comparé ces diverses sources, je les intègre aux différents endroits de mon roman où elles pourront apporter leur éclairage.
Enfin, quand je ne trouve pas ce que je veux, je demande. C'est ce que j'ai fait pour obtenir des détails sur la fille d'Ernest Rutherford, Eileen. J'ai ainsi obtenu des détails sur son parcours scolaire directement par les établissements qu'elle a fréquenté entre 1907 et 1922. Il ne me manque que quelques années, qui resteront peut-être un mystère.
Bon, allez, trêve de parlotte : j'y retourne. Car comme vous voyez, ce n'est pas une sinécure. D'ailleurs, ne pensez-vous pas qu'il faille être un peu fou pour se lancer dans un tel projet? Fou ou passionné. Ce qui revient peut-être au même.
Mais Ernest Rutherford était, de toute façon, un homme passionnant.