Un an déjà !

À en croire le message que je reproduis ci-contre, j'ai commencé la rédaction de mon roman sur Ernest Rutherford le vendredi 31 mai 2019.
Cela fait donc un peu plus d'un an ! 

Même si les bilans n'ont pas beaucoup de signification (parce que le roman n'aura de sens que lorsqu'il sera achevé et que je le modifierai évidement beaucoup entre ce premier jet et la version finale), cette année de travail a eu comme résultat :

- une première partie de 360 pages, 68 chapitres et 774 000 caractères (espaces comprises) qui commence en 1896 et s'achève en 1907 (avec des incursions dans l'enfance et la jeunesse d'Ernest, entre 1871 et 1895)

- un deuxième volume comportant d'ores et déjà 251 pages, 44 chapitres et 550 000 caractères (espaces comprises) qui débute donc à la fin de 1907 et devrait aller jusqu'en 1914/1915 (je suis pour l'instant en décembre 1911, avec la réception par Marie Curie de son deuxième prix Nobel).

- des escapades en Nouvelle-Zélande, au Canada, en Angleterre, en Ecosse, en France, en Suisse, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Italie, en Suède... qui m'ont demandé de me familiariser avec ces divers lieux, leurs géographie, leur climat, leurs aménagements... il y a 110 ou 120 ans.

- des monceaux de livres, de revues de physique ou de chimie, de compte-rendu de colloques internationaux, de sites historiques ou scientifiques, de journaux (canadiens, néo-zélandais, britanniques, suisses, français, belges...), d'annuaires anciens, de relevés de recensement québécois ou britanniques, de registres d'état-civil ou paroissiaux, de courriers personnels de grands noms de la science...

- des dizaines de figures scientifiques de premier plan, dont Marie Curie, Harriet Brooks, Hertha Ayrton, Lise Meitner, Joseph John Thomson, Arthur Schuster, Hans Geiger, Lord Kelvin, Albert Einstein, Guglielmo Marconi, Paul Langevin, Jean Perrin, Hendrik Lorentz, Max Planck, Frederick Soddy...

- des personnalités politiques ou intellectuelles de divers bords et diverses nationalités, telles Emmeline Pankhurst, Kate Sheppard, Maxime Gorki, Sigmund Freud, Chaïm Weizmann, Arthur Balfour, Edouard VII, George V et Gustav V de Suède,

- des personnages secondaires pour lesquels la recherche d'information a été comme la traque de quelques aiguilles dans des montagnes de bottes de foin. Mais j'ai trouvé des informations sur Eileen Rutherford, la fille unique d'Ernest, obtenant même de la part d'une documentaliste d'une école de Manchester des relevés de notes de 1907 à 1913. J'ai aussi retrouvé le nom (à défaut d'autre chose) de la bonne de la famille Rutherford à Montréal (Henriette Elliot) et de celle qu'ils avaient à Manchester (Jessie Noden), deux femmes sorties de l'oubli, puisqu'aucune des biographies de Rutherford ne les mentionnait.

Un travail titanesque, je le concède... mais quel bonheur de voyager ainsi dans le temps et d'assembler tout ces détails pour reconstituer la vraie vie de ces hommes et ces femmes !

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En toute franchise, quand j'ai aligné les premiers mots en juin 2019, je ne pensais pas avancer autant.
Le hasard (avec la complicité de mes vertèbres) a voulu que je me retrouve bloqué à la maison à partir d'octobre 2019, avec rien d'autre à faire qu'écrire (et réapprendre à marcher).
Cette période va bien finir par se finir. Le rythme d'écriture s'en ressentira.
Je me permets pourtant de rêver à une parution en 2021, année du 150è anniversaire de la naissance d'Ernest Rutherford.
Reste à terminer l'ouvrage... et trouver un éditeur qu'un tel projet hors des courants "porteurs" de la littérature actuelle puisse intéresser.
Mission presque impossible... et pourtant, il n'est pas question de se décourager. Cette aventure est tellement passionnante et les personnages avec lesquels je vis depuis un an sont tellement attachants.
Et il suffit de repenser à ce que ce fils de paysans néo-zélandais a fait pour mesurer que tout est possible... avec de la volonté.