Michael Connelly - Darling Lilly

Dans ce roman (et contrairement à ce que prétend l'illustration que j'ai trouvée sur le net), Michael Connelly laisse de côté Harry Bosch pour introduire un nouveau personnage : Henry Pierce, un chercheur en informatique moléculaire. 
Pierce est à la tête d'une start-up florissante qui ne manque pas d'idées, mais juste d'un peu de liquidités. Heureusement, un investisseur devrait très prochainement s'engager à financer la société de Pierce pour les trois prochaines années. Le temps de voir venir et de lancer un projet qui devrait révolutionner la science. Le seul souci, c'est que, moins d'une semaine avant la rencontre décisive avec l'homme providentiel, Pierce se fait larguer et doit donc changer d'appartement. Or, il découvre en s'installant qu'il a hérité, dans ce nouveau logement, du numéro de téléphone d'une prostituée. Les appels pour la jeune femme s'enchaînent et il finit par comprendre qu'elle fait sa pub sur un site spécialisé. Pierce va tout faire pour savoir lequel et pour remonter la piste de cette Lilly qui semble avoir tant de succès auprès des hommes. Il va alors mettre le doigt dans un sale engrenage. 
Evidemment, on pourrait se demander pourquoi il se donne tant de mal, alors qu'il ferait mieux de boucler la présentation de son projet pour son futur investisseur. Et de changer de numéro de téléphone. Et d'oublier Lilly. 
Mais, apparemment il ne le peut pas. Et l'on finit par comprendre qu'il a de sérieuses motivations pour s'avancer dans cette voie. 
Alors on le suit, on cherche à comprendre, on visite des sociétés opaques qui cachent des multitudes de sites pas très reluisants, on rencontre quelques "collègues" de Lilly, on accumule les détails, à la suite de Pierce, sans comprendre beaucoup plus que lui ce qui peut bien se tramer.
De scènes en scènes, de questionnement en moment d'angoisse, on avance à la vitesse grand V dans ce roman riche en surprises, en rebondissements, en fausses pistes, en astuces, en indices incompréhensibles qui finissent par s'éclairer subitement, en détails apparemment anodins qui se révèlent finalement cruciaux. Et le tout est si savamment orchestré que l'on applaudit quand la dernière page se tourne. Un excellent Connelly.

Pour un avis un peu moins enthousiaste (mais positif quand même), vous pouvez cliquer là. Et pour un avis encore plus enthousiaste, allez voir ici.

Comments

[Seb]

@ Gwenaëlle : il est très prenant à la première lecture, mais je ne sais pas s'il fonctionnerait aussi bien pour un deuxième service. A moins que tu aies vraiment tout oublié.

[Gwenaelle]

Il faudrait que je le relise... Je me souviens du début mais pas du tout de l'enquête. C'est tout moi, ça!
Bon mercredi!