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Sébastien Fritsch, Ecrivain
17 décembre 2010

Dernières lectures

Le temps manque depuis quelques semaines pour parler de mes lectures, alors je me rattrappe vite fait bien fait avec un billet récapitulatif des derniers livres lus :

John Irving : Liberté pour les ours.
Imagination, humour, capacité unique à organiser des rebondissements complètement loufoques et qui semblent pourtant tout à fait réalistes : on retrouve les grandes qualités d'Irving (l'un de mes deux auteurs préférés avec Modiano). A cela s'ajoute une visite de l'Autriche de la fin des années 60 et une reconstitution de ce qu'elle était pendant la guerre de 40 : deux facettes très bien rendues. Cependant, j'ai ressenti à quelques moments un peu de lassitude, alors que c'est quelque chose qui ne m'arrive jamais avec un Irving, malgré son penchant pour la production de pavés littéraires.

James Patterson : the Eighth Confession. 
S'il n'y avait eu le plaisir de lire en anglais, j'aurais abandonné rapidement ce bouquin... comme a dû le faire le voyageur sur le siège duquel je l'ai trouvé, dans un avion. Le fait est que je n'ose pas lire en anglais, par peur de rater un mot et que ce soit justement le mot clé de l'histoire. Mais là, j'ai pu réaliser que ça se passait pas si mal. La lecture en anglais je veux dire. Parce que le roman, sinon, c'est vraiment du sous-sous-sous-roman de gare : des flics complètement nuls qui ne trouvent des solutions que lorsqu'elles leur arrivent toutes cuites dans le bec, des amourettes gnagnan entre quelques personnages, des rebondissements lamentables. Rien de bon à en tirer. Sinon l'idée que je vais enfin pouvoir me mettre à lire un Irving (l'un de mes auteurs préférés avec Modiano), en VO.

Georges Perec : Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
Amusant, mais sans plus.

Patrick Modiano : Chien de printemps.
Comme je l'ai déjà lu souvent, chaque nouveau Modiano (l'un de mes deux auteurs préférés avec John Irving) est le même que le précédent. Oui, mais non. Même s'il nous entraîne une fois encore dans un voyage nostalgique dans Paris, même si son narrateur est, une fois encore, désoeuvré, sans trop d'énergie, spectateur de la vie d'autres personnages, même s'il est question de la relation aux autres et de ce que nous en faisons (de la valeur que nous donnons à cette relation, en l'entretenant ou, au contraire, en la laissant aller son propre chemin toute seule, sans agir, sans réagir, au risque de la voir s'éteindre), ce Modiano est unique... comme tous les Modiano. Parce qu'il y a la langue de Modiano, ses couleurs et ses formes (même si les couleurs sont parfois grises et les formes estompées par le temps) et il y a son art unique pour dérouler son ouvrage, nous guider dans le passé et dans Paris, à moins que Paris et le passé ne fassent en fait qu'un. Comme si cette ville n'avait jamais existé et que Modiano l'ait inventée pour nous.

Véronique Ovaldé : Toutes choses scintillant
Lecture en cours : j'en reparlerai donc plus tard. Je dirai juste que Véronique Ovaldé est l'une de mes auteurs préférés... après Irving et Modiano. 

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Commentaires
S
@ Gwénaëlle : bon, je reprends : .....
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G
La question que je me pose après avoir lu ce billet c'est : mais quels sont donc tes auteurs préférés? Je ne suis pas sûre d'avoir suivi... <br /> ;-)
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