Point final
Le dimanche 29 juin, à 15 heures 39 très précisément, j'ai posé le point final de mon troisième roman.
Je vous passerai les détails de la réaction qui s'en est suivie, mais après des années de gestation, des mois de travail, de longs moments de doute, des dizaines de versions et, enfin, trois jours pour finaliser les cinq dernières pages (qui, elles aussi ont connues pas mal de versions), j'ai écrit le dernier mot ("vides"), suivi d'un point et... c'était fini.
Quand je dis "c'était fini", ça ne veut pas dire que c'est fini. Non, non, non : je me suis aussitôt replongé dans la phase suivante, dite du fignolage : deux paragraphes descriptifs à compléter, quelques passages à alléger, et puis, bien sûr, le jeu de la chasse aux répétitions, aux fautes d'orthographes et à toutes ces petites horreurs que des trolls malveillants ont glissées dans mon texte pendant que je ne regardais pas ! (Oui, oui : ça m'est quand même arrivé, de temps en temps, au cours des derniers mois, de ne pas regarder mon manuscrit !)
Au final (même si ça n'est pas fini) le roman en question n'a plus grand chose à voir avec celui que j'ai écrit il y a quinze ans, même s'il en reprend le thème fondateur, l'ambiance bleue-noire, la bande originale signée principalement par Oscar Peterson, la scène initiale dans un train à l'arrêt à la gare de Meaux, la majorité des personnages, le fil des évènements. On dira que de l'eau a coulé sous les ponts (ou de l'encre sur les pages) et que je n'écris plus et ne construis plus mes romans comme à cette lointaine époque.
Oubliez donc le titre et les premières lignes que j'ai déjà présentés sur ce blog et armez-vous de patience jusqu'au printemps 2009.
Car c'est au printemps 2009 que ce troisième roman devrait sortir. La semaine dernière j'ai effectivement reçu le contrat d'édition qui le concerne. Je reconnais que c'est assez étrange (disons que je n'y suis pas encore habitué) de travailler en étant attendu. Cette confiance de la part d'un éditeur permet de se remettre à l'ouvrage dans les moments de doute (nombreux), de même que le fait de recevoir des avis positifs à propos du "Sixième Crime" ou du "Mariage d'Anne d'Orval". Pourtant, je dois aussi avouer que, paradoxalement, ces manifestations d'intérêt peuvent aussi créer quelques questionnements, en suscitant parfois une sourde crainte de décevoir. Même si j'écris pour le plaisir d'écrire et parce que je ne peux pas m'en empêcher, je ne peux plus me dire que personne ne lira ce qui sort de mon imagination. Ma façon d'écrire ne s'en trouve pas modifiée, mais je ne peux néanmoins pas occulter cette réalité qui m'accompagne désormais.
Ceci étant dit, et sans vouloir vous commander : vous pouvez continuer les avis positifs ;0)