Belle et lumineuse année
Oui, je sais, ça peut paraître un peu tardif, mais l'usage ne veut-il pas que l'on puisse souhaiter ses voeux jusqu'au 31 janvier ? En gros, j'ai 24 heures d'avance...
Bien sûr, j'aurais pu m'y prendre un peu plus tôt, mais les deux nombreux lecteurs qui passent par ici régulièrement auront remarqué que ce blog est un peu en friche depuis quelques mois. Car quand la vie prend le dessus, le virtuel passe un peu à la trappe. Et quand la vie est multiple, vous imaginez le tableau !
Me voici donc de retour par ici pour un bref intermède, avant de reprendre le cours de mes vies, celles que je vis et celles que j'invente. Eh oui, car non content d'exercer deux métiers en parallèle (l'un pour gagner ma vie et l'autre pour lui donner plus de saveurs), je me suis laissé tenter par les appels que me lançait mon imagination. Cela fait un bout de moment que ça dure, puisque dès la finalisation du texte d'Invitation pour la petite fille qui parle au vent (à la fin de l'été 2010), d'autres idées ont commencé à me trotter dans la tête.
Comme toujours, je les ai laissé trotter, trotter, trotter, jusqu'à ce que l'une d'elle prenne le galop, laisse les autres loin derrière et m'entraîne avec elle. Il a fallu un an pour que ce nouveau roman voit son premier paragraphe prendre corps... puis d'autres ont suivi.
C'est ainsi que depuis septembre dernier, je suis plongé dans un nouveau projet. Et depuis quelques semaines, il prend de l'ampleur, il me prend aussi, moi, mon esprit, mon temps, mon énergie. Il me prend dans son ambiance, dans ses souvenirs, dans les humeurs et les questions de ses personnages, dans ses musiques et ses lumières.
Me voici donc redevenu schizophrène, comme à chaque fois que j'écris ; et dans ce cas, c'est pour jouer le rôle d'une femme et de ses amis oubliés, de son père et de sa mère, de ses voisins, de ses enfants... et même de personnages inventés.
La question qui pourrait se poser est : la vie d'un personnage inventé par un personnage inventé par un écrivain est-elle réelle ou virtuelle ? A-t-elle alors le droit de prendre le pas sur un blog ? Mais oui, bien sûr ! Car comme disait Boris Vian en avant-propos de l'écume des jours : "L'histoire est entièrement vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre".
Vous comprendrez donc qu'avec toutes ces vies à vivre, je n'ai pas beaucoup de temps à consacrer à la vie virtuelle de mon blog...
Mais assez parlé de moi : parlons de vous, lecteurs de ce blog et de mes romans : que vous soyez nombreux ou pas à passer par ici, je vous souhaite à chacun une belle année 2012. Qu'elle soit éclairée par les mots que vous lirez ou écrirez, les musiques que vous jouerez ou entendrez, les beautés que vous admirerez ou façonnerez. Et que vous gardiez longtemps cette lumière.
Ella Fitzgerald chante I'm Beginning to See the Light,
de Duke Ellington (petit clin d'oeil à Boris Vian).
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