Mathias Malzieu - Maintenant qu'il fait tout le temps nuit sur toi
Une lecture qui commence bien, grâce à des images sensibles et poétiques. Mais une lecture qui se lasse vite parce que mettre de la poésie dans un roman, c'est bien, mais répéter sans cesse les mêmes (ou à peu près les mêmes) allégories finit par briser le charme. Et pour faire un roman, il faut autre chose que des images subtiles et des phrases à la belle mélodie. Il faut une histoire et des idées.
Et là, d'histoire, il n'y en a point, mis à part l'arrivée d'un géant, spécialiste du deuil et censé aider le narrateur à survivre (il n'y a pas d'autre mot) à la mort de sa mère. Mais le Shrek funéraire est si pontifiant qu'il s'avère rapidement super-gonflant.
Et des idées, il y en a peu, à part quelques grands poncifs sur la mort, la douleur, la douleur et la mort. Et aussi la mort. Et la douleur. Et la mort. Et également la mort, il me semble. Et la mort.
Alors, j'ai refermé le livre avant la fin. Et je n'ai eu aucun mal à en faire le deuil.
(Et pourtant, le titre est sublime !)